Dès le matin tôt, une queue interminable s'est formée afin d'entrer dans le temple. Ce sont des kilomètres de queue qui sont figés sur les trottoirs, à l'extérieure de l'enceinte. Des milliers de fidèles sont venus d'Inde pour participer à ce festival unique. Un Sadhu fait l'aumône en rampant sur le sol au pied des pèlerins
Changeur Etonnant banquier. Cet homme change les grosses coupures de 1000 roupies (7 euros) en petites coupures (100 roupies et moins) afin que les fidèles puissent faire des offrandes.de petites coupures
Des familles entières ont fait le déplacement pour assister à ce festival. Ces femmes sont manifestement amies et immortalisent ce moment unique.
Les sadhus ! Ils ont renoncé au confort de la société pour se consacrer à la quête spirituelle ultime. Ils accordent volontiers leur bénédiction à tous ceux qui le demandent en échange d'une offrande.
Les Sadhu sont très respectés. Ils font régulièrement usage de haschich, comme le faisait Shiva lui-même. En dehors des festival, il est fréquent de voir les Sadhu se déplacer de village en village.
Il y a des sadhus plus folkloriques que d'autres, surtout lors des grands rassemblements.
Aux abords du temple, les gens manifestent leur joie de se trouver ici. On danse, on chante !
Des jeunes femmes interpellent des européennes afin de faire des selfies et leur demandent même de danser pour faire un... TIK TOK bien sur. Elles sont toutes folles de Tik Tok. Il y a même des sites où il y a des panneaux : NO TIK TOK !
A l'approche de la rivière, l'ambiance change un peu. La foule est toujours aussi dense et nous croisons des convois funéraires dans une agitation étonnante.
La foule est immense. Près d'un million de personnes se trouve là. Cette foule est encadrée par des forces de police venues en nombre et armées de bâtons. Mais l'ambiance reste bon enfant et le public est très discipliné.
e long de la rivière sacrée, les uns fond la queue afin d'assister au temple.
Les autres sont venus accompagner leur défunt pour le dernier voyage.
En face de la file d'attente qui s'étend indéfiniment, un curieux rite se déroule. Il semble qu'un novice viennent s'initier auprès d'un ancien aux rites de l'offrande.
Un Sadhu est venu se recueillir et faire des offrandes devant ce lingam, la représentation phallique de Shiva
Plus loin, cette famille est déjà revenue du temple et fait une pause. Ce Pikatchou parait bien incongru ici. Etonnement, aucun des membres de cette famille se parle ou se regarde, ils sont tous dans leur monde, très loin les uns des autres.
Une famille lave symboliquement sa défunte avec l'eau sacrée de la rivière Bagmati qui se jette dans le Gange. A gauche, un homme prend une photo du corps. en amont, un groupe d'homme installe un autre corps sur une civière afin de l'installer sur la rampe lorsque la vielle dame sera partie de l'autre côté du pont pour la crémation. Je me trouve de l'autre côté de la rivière, avec des milliers d'autres personnes. Certaines sont indifférentes à la scène, d'autres, comme moi, sont fascinées par ce spectacle qui peut nous sembler d'un autre temps, mais qui est tout simplement d'une autre culture.
La veille dame a traversé le pont. Elle a été installée avec précaution sur ce bûchet joliment fleuri. Une feuille de papier a été posée sur son visage, c'est là que le feu a été allumé. Là encore, les crémations se déroulent devant une foule énorme, surtout en ce jour de Shivaratri. Dans l'hindouisme, la crémation libère le corps de l'âme qui peut alors accéder à un niveau supérieur.
Le long de la rivière, les bûchets crachent leur fumée noire devant des milliers de gens et dans l'indifférence générale.
