Le Nagaland. Vous connaissez ? J'avoue que je ne savais pas que l'Inde se prolongeait au Nord de sa frontière avec le Bengladesh. Et pourtant, sept états s'étendent entre Tibet, Birmanie et Boutan. C'est l'occasion d'un voyage hors des sentiers battus, à la rencontre d'un peuple à l'identité bien trempée : Les Naga ! ​​​​​​​
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
Au marché de Jothat, dans l'Assam
​​​​​​​C'est à Johrat en Assam, que le voyage commence vraiment.
L'Assam fait partie de ces quelques états qui se trouvent au nord-est du Bangladesh avec l'Arunachal Pradesh au nord, Manipur, Mizoram, Tripura, Meghalaya, et bien sûr le Nagaland.
Ces régions sont administrativement indiennes, mais chacune revendiquent ses particularités culturelles, parfois religieuses et parfois même encore, quelques velléités d'indépendance.
Après deux jours de voyage, nous goutons enfin un repos bien mérité dans un hôtel installé au milieu des plantations de thé.
Il y a là un petit arrière-gout postcolonial très british.
Briefing, casse-croute ..
Demain, nous prendrons la route et le bateau  pour rejoindre Majuli, sur l'autre rive du Brahmapoutre.
Embarcadère de Nimati Ghat pour traverser le Bramhapoutre
Embarcadère de Nimati Ghat pour traverser le Bramhapoutre
Scène de vie à Kaibortta sur l'ile de Majuli
Scène de vie à Kaibortta sur l'ile de Majuli
Lever de soleil à Kaibortta sur l'ile de Majuli
Lever de soleil à Kaibortta sur l'ile de Majuli
Petit matin à Kaibortta sur l'ile de Majuli
Petit matin à Kaibortta sur l'ile de Majuli
Moine au monastère de Auniati Satra
Moine au monastère de Auniati Satra
séance de prière au monastère de Auniati Satra
séance de prière au monastère de Auniati Satra
Les moines déambulent au monastère de Auniati Satra
Les moines déambulent au monastère de Auniati Satra
Moine au monastère de Auniati Satra
Moine au monastère de Auniati Satra
Un centenaire au monastère de Auniati Satra
Un centenaire au monastère de Auniati Satra
Moines au monastère de Auniati Satra
Moines au monastère de Auniati Satra
Moines au monastère de Auniati Satra
Moines au monastère de Auniati Satra
Scène de vie au monastère de Auniati Satra
Scène de vie au monastère de Auniati Satra
Les paysans pèchent parmi les hautes herbes
Les paysans pèchent parmi les hautes herbes
Scène de vie dans un village sur l'ile de Majuli.
Scène de vie dans un village sur l'ile de Majuli.
Coucher de soleil sur un des bras du Bramhapoutre
Coucher de soleil sur un des bras du Bramhapoutre
Coucher de soleil sur un des bras du Bramhapoutre
Coucher de soleil sur un des bras du Bramhapoutre
Coucher de soleil sur un des bras du Bramhapoutre
Coucher de soleil sur un des bras du Bramhapoutre
Nous nous apprêtons à prendre le bac pour traverser le Brahmapoutre. Ce fleuve long de 2900 km qui prend sa source dans l'Himalaya à plus de 5000 mètres d'altitude, traverse une partie du Tibet en Chine, se faufile au nord-est de l'Inde pour enfin se jeter dans le Gange au Bangladesh. De l'embarcadère de Namiti Ghat, il faut 1 heure et 30 minutes pour rejoindre l'île de Majuli.
Un moine nous fera découvrir l'un des 36 monastères que compte l'île.
5 sont réservés aux hommes, 31 accueillent des familles.
Car si les règles imposées aux moines sont nombreuses, elles sont bien différentes de celles imposées aux nôtres.
Quand nos moines sont reclus et en dehors de la société civile, les moines qui dédient leur vie à Shiva sont totalement intégrés dans la société.
Les monastères recrutent dans les campagnes, des enfants entre 6 et 8 ans, que leurs parents livrent aux monastères en échange d'une éducation.
Si les enfants s'engagent à offrir leur vie au monastère, ils peuvent néanmoins se marier et avoir une activité professionnelle normale.
Les femmes participent au service et les enfants sont scolarisés à l'extérieur.
Les moines nous offriront une danse sacrée. Tout est très codifié. Nous devons être vigilants à ne pas les déranger lorsque nous prenons nos photos.
Nous poursuivons notre voyage et nous arrêtons dans un village où les habitants pêchent dans une mare. Enfin, nous profitons d'un magnifique coucher de soleil sur la Sanbansirl River.
Lever à 05:30 pour ne pas rater les préparatifs de la grande fête de Chalu Loku à Khonsa
Khonsa est un gros village situé dans les collines. Nous sommes sur le territoire des Nocte, une des 30 tribus Naga.
Les habitants des villages alentours se parent de leurs plus beaux atours et viennent à Khonsa pour faire une énorme fête. On danse, on chante, dans une ambiance complètement folle.
L'accueil qui nous est réservé est surréaliste. On se presse pour se faire photographier avec nous, des hommes, des femmes, mais surtout des jeunes virevoltent comme des abeilles autour de nous. Tout le monde veut faire la photo avec son propre téléphone, alors ça prend du temps.
Même si c'est leur langue officielle, les gens maîtrisent peu l'anglais, alors les échanges son brefs, mais intenses.
Un repas communautaire est servi sous un chapiteau, à base de riz, et de dahl. Il y a aussi du poulet et du buffle, celui-là même abattu la veille au soir sur la place du village. Pas de couvert, on mange avec les doigts bien sûr.
Tout le monde est aux petits soins avec nous, on nous apporte des bouteilles d'eau mais aussi du vin de riz. Servi à température ambiante, ça doit titrer dans les 8 degrés et c'est délicieux.
La ferveur de ces gens qui célèbrent avec enthousiasme leur culture est particulièrement touchante alors même que la notre est tellement malmenée.
Nous prenons la route vers Lazu. Durant une heure trente, la route escalade la colline et se dégrade au fil des kilomètres qui pour terminer totalement défoncée.
Nous parvenons enfin au village.
Nous sommes au bout du monde. De l'autre côté de la crête, c'est la Birmanie.
Lazu est l'un des rares villages où les touristes peuvent se rendre. En réalité, nos déplacement sont surveillés et il est hors de question de circuler où bon nous semble dans le pays.
Le village de Lazu s'étend sur une crête et surplombe la vallée.
L'habitat est resté très moyenâgeux, les maisons construites sur pilotis sont pourvues d'une ou deux pièces qui servent à tout. La cuisine se fait sur des feux ouverts à bois, à l'extérieur, sauf durant la mauvaise saison. Le confort est réduit à sa plus simple expression, même si tout le monde dispose d'un téléphone portable connecté sur un réseau performant. Certaines maisons sont équipées d'antenne satellite et de panneaux solaires.
Habitués aux touristes, l'accueil des habitants est un peu plus mitigé, bien que chaleureux.
Nous quittons Khonsa dans l'Arunachal Pradesh avec une certaine émotion tant ces gens sont accueillants. Nous aurons vécu une belle fête de Chalu Loku et découvert des villages incroyables, perdus sur les collines. Mais l'actualité de l'Arunachal Pradesh n'est pas toute rose pour autant.
Comme l'explique notre hôte, Chalat, "Nous ne sommes pas indiens, regardez ma tête, j'ai les yeux bridés, d'ailleurs les indiens nous appellent les Chinky -les chintoc-". Dans la partie sud de l'Arunachal où nous nous trouvions, les gens se sentent et se revendiquent Naga, comme les habitants de l'état éponyme voisin et d'une partie des habitants du nord de la Birmanie.
L'Inde est donc perçu comme un occupant. Les habitants de l'Arunachal rejettent l'hindouisme pour se tourner vers le christianisme et les oppositions politiques nombreuses, font pression pour obtenir une autonomie, en vain.
Mais si l'accès à l'Arunachal reste compliqué c'est aussi parce que les tensions avec la Chine, qui possède une grande frontière au nord du pays, ne sont pas complètement tombées. Entre les tensions communautaires et les relations troublées avec leur puissant voisin, le gouvernement Indien verrouille totalement cette région. Les déplacements des étrangers sont hyper surveillés, les connexions avec l'étranger sont quasiment inexistantes, à l'instar du débit de l'internet mobile qui est dérisoire. Enfin, le gouvernement indien contrôle tous les investissements confinant cette région dans un lourd marasme économique.
Sur la route qui nous ramène vers Johrat, nous photographions les cueilleuses de thé.
Nous quittons la plantation de thé de Haroocharai au lever du jour, en direction du parc naturel de Kazingra.
Notre route traverse des plantations de thé gigantesques. 

Par groupe, des femmes se dirigent vers les lieux de cueillette. Elles sélectionnent et arrachent les pousses les plus jeunes, qu'elles jettent dans le panier qu'elles portent en suspension sur leur tête.
Une fois de plus, nous sommes accueillis avec engouement et les femmes posent pour nos objectifs.
Sur la route, nous passons devant une briqueterie.  Il y en a de nombreuses ici. Nous retrouvons les techniques et les gestes que nous avions découverts au Népal (voir notre voyage au Népal).
Nous croisons quelques enfants qui montent un mur de briques fraiches afin de les faire sécher. Nous devinons qu'ils ont créé un scénario avec les briques, et que la tâche est devenue un jeu.
Ces enfants ne sont pas employés par l'usine. Ce sont les familles qui sont rémunérées. Et comme dans toutes les familles en Inde, les enfants participent aux tâches ménagères.
Nous poursuivons notre route et arrivons au Wild Kasingra Lodge. L'édifice est imposant et semble tout droit sorti de l'époque coloniale. La bâtisse a dû avoir du charme et du chien. Mais les années ont passé, et les affres du temps ont fini par prendre le dessus sur le confort et luxe d'antan. 
Certes, des chauffe-eau ont été ajoutés dans la salle de bain, mais ils ne fonctionnent pas dans la plupart des cas, la qualité de l'installation électrique convertit les Européens que nous sommes, aux bienfaits de la douche froide.
Ce mercredi 29 novembre, nous quittons le so-british, mais décadent lodge Wild Grass Kaziranga pour la ville de Kohima dans l'état du Nagaland : 7 heures de route !
Sur la route, nous nous arrêtons au Parc National du Kazinranga et c'est à dos d'éléphant que nous pourrons approcher les rhinocéros unicornes. Le parc en abrite 2000 sur les  3000 qui vivent en Inde. C'est aussi un sanctuaire pour les tigres.
Bien plus tard dans la journée, nous parvenons à Kohima dans l'état du Nagaland. 300 000 habitants vivent dans cette ville perchée sur les collines. Le contraste avec l'Assam est saisissant. Il y a encore quelques années, le Nagaland, qui est le berceau de la nation Naga, était encore fermé aux touristes. On comprend que le développement économique tarde à arriver jusque là, freiné par l'état Indien qui ne tient guère voir les Naga acquérir des moyens qui leur donneraient la force nécessaire pour revendiquer leur identité.
Nous déambulons dans une ville envahie par la poussière levée par le passage des nombreuses voitures sur les routes défoncées. Dans le bruit et la saleté, les gens nous sourient amusés.
Le marché s'étale sur les pentes de la colline. Des tôles ondulées ont été posées sur des montants de bois et on a vraiment l'impression de descendre dans un gouffre éclairé par la lumière blafarde produite par une infinité de lampes à led. On vend de tout ici, des légumes, des épices, des tissus, et en descendant encore, on parvient à la boucherie. Là des poules sont vendues vivantes. Les poissonniers débitent d'énormes poissons d'eau douce. Ça sent fort. Les gens sont habitués. Plus loin, sur un étal, une carcasse sanguinolente d'un animal de taille moyenne est exposée. Je distingue des ongles et des coussinets au bout d'une patte : un chien.
Du 1er au 10 décembre, le gouvernement du Nagaland organise le Hornbill festival.
Cette manifestation réuni les 17 tribus Naga représentées au Nagaland pour une fête gigantesque.
Chacune des tribus est parée de ses plus beaux atours et met en avant sa culture, ses costumes et ses savoir-faire.
En des temps pas si anciens, au début du XXème siècle, ces tribus passaient leur temps à se faire la guerre dans des affrontements sanglants.
Aujourd'hui, leurs différends ont été mis de côté, et tous se reconnaissent dans la nation Naga au grand damne du gouvernement indien.
En amont de la cérémonie officielle qui démarre à 16:30 en présence des officiels, les différentes tribus se préparent dans des campements qui leur sont réservés. Ca chante, ça danse. Les costumes sont magnifiques. Tous posent fièrement devant les objectifs des appareils photos des touristes venus de toute l'inde pour assister à cet évènement.
La circulation démentielle et totalement surdimensionnée pour les petites routes défoncées, s'écoule avec bonne humeur.
Nous déambulons parmi les campements et nous nous imprégnons de ce tohu-bohu festif et bon enfant.
Demain, nous reviendrons assister aux démonstrations de toutes sortes.
Cette journée fut totalement consacrée au Hornbill Festival.
Chaque tribu Naga organise son propre festival qui est considéré comme sacré. Ces manifestations sont donc très suivies.
Le gouvernement Naga organise le Hornbill festival afin d'encourager l'interaction ethnique et de promouvoir la culture Naga. Le Hornbill est le festival des festivals.
Arrivés tôt le matin, nous avons pu profiter du calme avant l'arrivée des touristes venus de l'Inde entière afin de photographier les différentes tribus dans leurs préparatifs.
L'ambiance est festive, chaque tribu répète la danse qu'elle va présenter au public un plus tard dans la matinée.
Le Hornbill est prisé dans toute l'Inde et nous croisons des milliers de touristes indiens venus se faire photographier avec les guerriers Naga. Plus loin, les Naga chargent à blancs de vieux fusils avec de la poudre noire et les touristes tirent en l'air dans un vacarme assourdissant.
Les Nagas se sont rassemblés dans les tribunes de l'enceinte et attendent leur tour pour présenter leur danse sous un soleil de plomb.
Plus loin, un immense marché propose des produits de l'artisanat Naga.
Durant 10 jours, ce peuple mettra en valeur ses traditions et ses savoir-faire, pour que cette culture ancestrale ne meure pas.
Je me prends à imaginer Le parc des expositions de Villepinte accueillant les représentants des 18 régions françaises et d'Outre Mer en costumes, afin de célébrer non pas l'Etat français, mais la Nation française.
Ca aurait quand même de la gueule !
Demain, ce sera une journée de transit vers Calcutta où se terminera notre voyage.
C'est un programme chargé qui nous attend à Calcutta pour ce 4 décembre 2023, dernier jour de notre voyage.
Sur les bords de la Hooghly, à proximité du pont Howrah se tient depuis 130 ans, l'un des plus grands marchés aux fleurs d'Asie.
L'utilisation des fleurs en Inde est bien différente de chez nous. Dans la pratique de l'hindouisme, chaque divinité est honorée par une fleur différente. C'est donc d'ici que partent les fleurs déposées chaque jour de l'année, dans les temples, ou sur les lieux de prière par les 35 millions d'habitants de la métropole de Calcutta.
À la descente de notre minibus, ce n'est pas les fleurs qui me frappent, mais le bruit : infernal, les odeurs : fortes, entêtantes, la crasse : omniprésente, les plastiques et les déchets de tout ordre, éparpillés. Des dizaines de camions misérables, de toutes tailles, sont rangés en rang d'oignon et attendent que leur chauffeur, dont certains sont endormis dans la benne, leur redonne vie.
Dans une pauvre bicoque faite de bric et de broc, un type balaie méticuleusement le sol en terre battue de son antre qui lui sert aussi bien de boutique que de logement. Il tente de chasser cette poussière omniprésente qui s'infiltre aussi dans nos poumons, nos vêtements et nos appareils photo.
Nous progressons dans la rue où des marchands proposent toutes sortes de fleurs fraiches. Une odeur de pisse me prend à la gorge. Il me faudra de longues minutes pour m'accoutumer à cet environnement si déroutant pour un occidental habitué à son petit confort aseptisé.
Une fois le malaise passé, c'est la curiosité et la joie de se trouver là qui prennent le dessus. Cet endroit est plein de vie, plein d'une humanité rugueuse, mais sincère. Ici les gens respirent la joie de vivre, parce qu'avec ces conditions de vie si difficiles, ils ne peuvent pas se permettre de se laisser aller à une morosité stérile et délétère. Se plaindre ne sert à rien. Travailler, aller de l'avant, continuer à balayer la poussière, même si on sait qu'elle reviendra inexorablement.
Nous prenons à gauche pour entrer dans le marché couvert, il fait sombre, des milliers de vendeurs sont installés dans une promiscuité impressionnante. Il n'y a pas vraiment d'étal, le plus souvent, les vendeurs sont assis à même le sol devant leurs fleurs. Parfois, on peut trouver des étals plus élaborés. On nous sourit, on nous interpelle. Ici les gens travaillent dur, et nous devons veiller à ne pas gêner les allées et venues des livreurs qui parcourent les allées étroites, pour porter la marchandise jusqu'aux points de vente.
Sur le quai, devant le pont Howrah, on extirpe de la Hooghly de gros ballots qui seront acheminés sur le marché. Plus loin, certains se lavent dans l'eau du fleuve.
Marché aux poissons de Calcutta
Marché aux poissons de Calcutta
Marché aux poissons de Calcutta
Marché aux poissons de Calcutta
Vendeur d'épices
Vendeur d'épices
Tas d'ordures sur le marché aux légumes de Calcutta. Ce qui me choque, c'est pas la présence de la femme. Nous avons aussi des gens qui font les fins de marché chez nous. Ce qui me choque, ce sont les chiens qui mangent des légumes. Chez nous, ils mangent des croquettes
Tas d'ordures sur le marché aux légumes de Calcutta. Ce qui me choque, c'est pas la présence de la femme. Nous avons aussi des gens qui font les fins de marché chez nous. Ce qui me choque, ce sont les chiens qui mangent des légumes. Chez nous, ils mangent des croquettes
Marché aux légumes de Calcutta
Marché aux légumes de Calcutta
Marché aux légumes de Calcutta
Marché aux légumes de Calcutta
Marché aux légumes de Calcutta. Quartier de l'ail
Marché aux légumes de Calcutta. Quartier de l'ail
Marché aux légumes de Calcutta - Transport d'ail
Marché aux légumes de Calcutta - Transport d'ail
Marché aux légumes de Calcutta - Vive paris
Marché aux légumes de Calcutta - Vive paris
Marché aux légumes de Calcutta
Marché aux légumes de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Marché aux fruits de Calcutta
Quelle journée que cette journée du 4 décembre 2023 passée à Calcutta. Après le marché aux fleurs, nous déambulons dans les marchés aux poissons, aux viandes ou aux légumes. Il s'agit là de marchés de gros où les détaillants viennent s'approvisionner. Chacun de ces marchés se tient dans des endroits différents. Il y règne un désordre déroutant. Pourtant, tout est très codifié et toutes ces subtilités nous échappent. 
Tout est couleurs, sensations et odeurs. Certaines sont évidemment plus fortes que d'autres. Le marchés aux poissons est plus "rugueux". Sur les sols, des rigoles de jus de poissons s'écoulent. Ça pue, enfin, ça sent le poisson, un peu comme à Auchan, mais en bien pire. Nu pied dans mes sandales, une flaque plus profonde qu'une autre imprègne à vie mes cacots (les doigts de pied en patois calaisien) d'une odeur de morue dont je ne parviens pas à me défaire bien des semaines après mon retour. Après avoir protégé mes pieds sur la moitié de la planète, mes braves nu-pieds "sont mourrus" à Calcutta !
Dans ce dédale d'allées étroites où il est difficile de se faire croiser deux hommes, impossible d'envisager un acheminement motorisé des marchandises. Alors tout se fait à dos d'hommes, ou plus précisément à tête d'hommes !
Des balles énormes, pesant plusieurs centaines de kilos, sont hissées à la force des bras afin que des hommes puissent se glisser sous la charge. Une fois installés, ils se redressent et peuvent ainsi acheminer la lourde charge à sa destination finale.  Ils déambulent habilement dans les allées, marchant au pas et évitant un autre convoi qui arrive en sens inverse. Une fois sur place, dans un mouvement synchronisé et puissant, ils jettent au sol la lourde charge qui s'écrase dans un bruit mat en faisant trembler le sol.
Malgré la chaleur, les efforts nécessaires et la difficulté de la tâche à accomplir, personne ne se départit de son humour, pour preuve ce magnifique chat-bite sur la troisième photo ci-dessus !

Notre voyage s'achève ici, dans les rues animées de Calcutta.
L'Inde est un pays totalement fou. Arc-bouté entre une culture moyenâgeuse et une modernité galopante, le choc de ces deux antagonismes dégage une énergie folle.
Les régions du Nord-Est, L'Arunachal Pradesh et le Nagaland en particulier, s'inscrivent dans cette démarche conquérante. La jeunesse, sans complexe, en costume traditionnel, et téléphone portable en main, compte bien jouer un rôle dans le monde qui se dessine devant eux. 

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